Le Real, incisif et percutant, a livré face à Malaga un visage séduisant, montrant que cette formation a su évoluer depuis le début du championnat: d'une équipe de contres, il est passé à une formation sachant également faire souffrir ses adversaires en attaque placée.
Mais les hommes de Mourinho, après avoir signé une première période de haute volée achevée à 4-0 à la pause, se sont nettement relâchés dans une seconde période marquée par un réveil des Andalous qui n'auront cependant pas été récompensés de leurs efforts.
Dès les premières minutes de la rencontre, le Real s'est mis en ordre de bataille, assiégeant le but des locaux.
Di Maria, que Mourinho avait cette fois-ci titularisé à la place d'Özil, adressait un excellent ballon en profondeur à Higuain, parti à la limite du hors-jeu. L'avant-centre argentin ne se faisait pas prier pour effacer le gardien andalou Ruben et marquer dans le but vide (11).
Di Maria encore adressait ensuite de la droite un centre à Cristiano Ronaldo qui n'avait qu'à ouvrir le pied pour tromper le portier de Malaga (2-0, 23e).
Le Portugais, ayant davantage soigné son côté passeur que buteur lors des dernières sorties avec le Real, décidait de se soucier à nouveau de son compteur personnel. Et signait alors deux actions spectaculaires.
A la 28e, esseulé aux 18 mètres, "CR7" se mettait sur son pied droit et expédiait une belle frappe à ras de terre hors de portée de Ruben.
Puis, à la suite d'une remise de la tête de Ramos consécutive à un corner, il inscrivait un but "à la Cruyff" d'une talonnade du pied droit en extension (4-0, 38).
Après ce véritable ouragan sur le but andalou, les locaux montraient toutefois une belle réaction d'orgueil. En seconde période, les joueurs de Pellegrini se ruaient ainsi sur le but de Casillas, emmenés par un Joaquin qui sonnait la révolte des Ciel et blanc.
Mais tout souriait décidément samedi soir au Real. Quand Casillas ne sauvait pas son équipe par une bonne sortie dans les pieds de Rondon (56), c'était la barre qui anéantissait les tentatives de Malaga comme sur ce coup franc de Joaquin ou cette reprise en pleine course de Sebastian Fernandez (77).