La 18ème Copa du Real, acquise mercredi a mis en avant la mentalité d’acier insufflée par Mourinho. Si elle a faillit montrer ses limites, le Barça n’a pas su en profiter, relançant le débat d’un banc catalan trop cout. A juste titre ?
Les artistes mettent aussi la main à la pâte
Depuis ses débuts, Mourinho a toujours mis en place un bloc équipe soudé. Une idée qui ne bride par pour autant les artistes qu’il eu sous la main. Au FC. Porto, Aletnichev, Da Costa et Maniche étaient autant de travailleurs pour permettre au magicien Deco de briller. A Madrid, Mourinho devait changer les habitudes de la maison pour contrer ce Barça la. Ainsi, après Eto’o (qui n’ést pas avars d’efforts il est vrai), Ronaldo s’est mis à défendre comme jamais. Un aspect que n’affectionne pas particulièrement le ballon d’or mais qui a payé mercredi soir. D’autres manieurs de ballon ont aussi mis leur ego de côté pour contribuer à la bonne tenue tactique. Marcelo, dans la pure tradition des arrières brésiliens, s’est ainsi moins aventuré et Di Maria a fini la partie extenué. Un volume de jeu des plus appréciable chez l’argentin, qui, s’il fut loin de tout réussir, a démontré toute sa générosité en s’arrachant pour délivrer un centre parfait et finalement décisif. Un véritable don de soi que la prèsse madrilène qualifie de « tactique du futur« .
Les limites du contre
Bon nombres d’observateurs se sont empressés d’annoncer la victoire de Mourinho sur Guardiola, plaçant Pepe (3 ballons récupérés pour 7 perdus) comme arme ultime pour contrecarrer les blaugrana. Si le brésilien a largement contribué à la mission collective, forcé de constater qu’il fut bien aidé par Xabi et Khedira. Cependant, si le Barça était mis hors circuit pendant 45 minutes, la fatigue accumulée lors de la 1ère mi-temps par le Real faillit couter cher. Sans un énorme Casillas, tout le monde aurait pointé du doigt les insuffisances madrilènes, ne sachant pas faire le dos rond lors de ses temps faible.
L’entrée en jeu d’Adebayor n’a pas du tout permise de conserver davantage le ballon. Sans Lass disponible pour soulager son milieu de terrain usé, Mourinho aurait pu incorporer Granero plus tôt. Khedira, lessivé et incertain pour le 27, n’avait plus la lucidité pour faire les bons choix, de plus l’allemand montre toutes ses limites en termes d’orientation de jeu. Le « pirate », dans un registre moins travailleur, peut donc faire du bien grâce à sa meilleure qualité technique. Avec un scénario favorable, la grinta d’Higuain ou la faculté d’élimination de Benzema sont autant de recours appréciables pour laisser passer l’orage.
Le Barça sans banc ni plan B ?
Stéril mercredi et seulement buteur sur penalty samedi, le Barça a relancé le débat sur les limites de son effectif. Privé de Puyol, Abidal, Bojan et maintenant d’Adriano, Pep’ Guardiola doit aussi faire face à la méforme de Villa. Une méforme dont le coach est peut être responsable. 5ème joueur le plus utilisé cette saison (derrière Iniesta, Alves, Valdès et Messi), le delantero n’a pu souffler suffisamment, démarrant constamment les rencontres. Depuis son but à Mallorca (J’25), il est sorti 4 fois en fin de match et quand il a commencé sur le banc, Bojan se blessa à son tour (Almeria). Sans compter que Maravilla a joué 3 mi-temps avec la seleccion fin Mars.
Pedro indisponible aussi un certain temps, Iniesta (joueur le plus utilisé !) dû basculer à gauche pendant que Thiago pris place aux côtés de Xavi avec une certaine réussite. Avec Milito qui peine à revenir au niveau qui lui avait valu son surnom de « Marechal » et un Afellay qui commence tout juste à se montrer, les cadres de l’effectif sont épuisés. Une grande partie étant vainqueurs en Afrique du sud, Guardiola aurait bien fait d’aligner davantage de «onze » comme à Villarreal (victoire 1-0 avec Afellay, Keita, Bojan et…Villa !) pour préserver les organismes. Cela parait donc plus être un souci de ménagement des troupes que de profondeur de banc.
Fidèle à son plan de jeu, Guardiola compte plus que jamais sur celui-ci pour gagner. Si le pressing merengues est éreintant pour les madrilènes, la conservation de balle nécessite aussi des efforts (appels, déplacement dans les périmètres réduits, résistance aux pressing…). On a bien vu qu’après 30 minutes de très bon niveau (45’-75’) les catalans ont baissées de pied, subissant plus les prolongations que tentant leur chances. Symbôle de cette fatigue: Iniesta a complètement disparu des débats. Faire monter Pique, aux aptitudes offensives remarquables pour un défenseur, aurait amené du poid en attaque et un pivot intéressant pour ses partenaires plus fluets.
Le retour de la réussite catalan passera par le jeu. La 2ème mi-temps prouve qu’ils peuvent déjouer n’importe quel système, à condition d’être efficace. Consolation pour les blaugrana : le retour se jouera au Nou Camp, un terrain avec la plus grande largeur autorisé…